Hospitalet del infante - 10h.00
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Alcaniz -espagne- 16h00
Calaceite-Teruel-15h00
"En coulisses"la vie d 'un Théâre. livre photos du travail photo du collectif safran.
Tunel de sous la Defense -2004
Passerelle et ombres-2002
Sortie de parking-2004
La Défense-2003
Affiche- Exposition Ville de Malakoff -2005
rabah hamid
Myata
Cyrille Derouineau
Marc Giai minet
Oudry
Portrait d'artistes- Commande de la ville de Guyancourt (78 ) 2005
Couverture
Pages Interieures
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Il faut aimer la ville, l’urbain, la pollution, la surpopulation et les tours. Shenzhen, mégapole au sud-est de Hongkong fait parti des villes champignons à économie spéciale (Z.E.S) initié par Deng Xiaoping pour concurrencer Singapour, Taiwan, Hong Kong et la Corée du sud.
En créant des Zones à économie de marché, il à fait de cette ville de pécheur de 20 000 habitants en 1980 une mégapole de 4millions qui ne cesse de grossir au fil des investissements HongKongais.
Sur 327 km2, elle est l‘eldorado pour les jeunes chinois qui veulent gagner de l‘argent car là bas c’est le leitmotiv. La libre entreprise.
De grosses fortunes se sont faits au début, maintenant, malgré un taux de croissance de plus de 30% la tache est plus ardue.
On dit souvent que shenzhen est le faux du faux, copie de Hongkong copie tout. Sans complexe et sans aucun état d’âme on trouve d’un rayon à l’autre des originaux de films en DVD et leurs copies sans que cela pose le moindres problèmes. Même certains vigiles ont la même tenue que celle de la police. D’ailleur "le vigile " est partout. Au pied de chaque immeuble il arbore un grand éventail d’uniforme qui va de la tenu classique d’agent de sécurité à la tenue militaire version camouflage.
On évolue donc dans un climat un peu d’état d’urgence, leurs pouvoirs se limitant à gérer les entrées d’immeubles et de centre commercial mais leurs réels intérêts est plutôt de l’ordre du "standing". L‘apparence.
Une ambiance de Far-West règne dans cette ville. La rue et une vraie anarchie ou la raison du plus gros domine, le piéton laisse passer le vélo, le vélo la moto, la moto la voiture, la voiture le camion. Un vrai danger pour l’européen habitué à la sécurité routière et puis shenzhen se construit sans arrêt, constamment à la conquête de nouveaux territoires ce qui crées des décors surréalistes comme cette magnifique tour plantée au pied d’un immense terrain à vague. De larges avenues.
C’est une grosse machine laissée en mode automatique, un monstre qui se développe tout seul et qui sait se débarrasser des individus considérés comme dangereux. L’homme organise sa destruction et Pourtant, j’ai adoré cette ville.
J’ai eu le même sentiment d’isolement, de minuscule devant l‘architecture devant certain quartier moderne à Paris. Les effets de perspectives ramènent l’être humain à son plus simple individu. Minuscule avant de disparaître, la ville propose un nouveau type d’individu, hybride, constituée d’une tête à forme graphique ou l’homme s’est adapté à son nouvel environnement. Vu de l‘esprit bien sûr, mais on s’imagine dans un grand jeu vidéo ou la règle de jeu est à découvrir. Des lettres apparaissent du haut des immeubles, les voitures ressemblent à des jouets miniatures, la géométrie du milieu urbain fait ressortir un monde graphique. Omniprésent mais invisible tant elle fait partie du quotidien, il est là, immobile, subliminal.
En rentrant en France, la configuration des villes à l approche de l aéroport donné une toute autre vision. la maison individuelle régulière séparée par son jardin, apparait féerique tellement humaine
© Crash
Shenzhen est la copie de Hongkong, d’ailleurs on la surnomme le faux du faux. Ville supermarché, on y trouve tout ce qui peut se copier. Construite en 1980 sur les fondations d’une petite ville de pêcheur de 20 000 habitants, elle est devenue une superbe Mégapole de 4 millions d’individus à l’extrême sud de la Chine en 20 ans. En créant de nouveaux territoires à économie spéciale, Deng Xiaoping voulait faire de la région le ‘cinquième dragon' asiatique aux côtés de Singapour, Taiwan, Hong Kong et la Corée du sud, avant l'an 2012.
Cette ZES (zone à économie spéciale) est l ‘eldorado pour la jeunesse chinoise dont l’espoir de vivre mieux et faire fortune dans "la libre entreprise" fait de Shenzhen une ville de célibataire. Le leitmotiv : faire de l’argent, paradoxe de la chine communiste qui, sans complexe, s’ouvre ainsi au monde Occidental. D’immenses fortunes se sont faîtes, au début, grâce aux investissements d’hommes d’affaires hongkongais, aujourd’hui la tâche est plus ardue car cette ville n‘a d’autre intérêt que le business.
©Galerie de visu
Elle a reçu en 1999 la mention honorifique du prix sir Patrick Abercrombie (prix UIA) pour l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Vitrine de la Chine moderne, elle est l’exemple de la réussite à la chinoise : de larges avenues, de magnifiques tours d’affaires, une ville qui s’élève vers le haut. Pourtant aux ras du sol c’est le Far-West. C’est cette ambiance qui règne. L’anarchie est totale sur la route et devient un réel danger pour le piéton dont la vie ne tient qu’à sa vigilance. Car, quel que soit le type de véhicule, la raison du plus fort domine sur la route.
Espace sans limite où l’horizon est la ville. Elle est constamment en construction et l’on trouve des décors surréalistes comme cette magnifique tour plantée au pied d’un immense terrain vague jalonnant l’espace urbain. Il se détruit autant qu’il se construit d’immeubles, de magasins. Ce qui est vieux est éliminé, on rénove en construisant du nouveau. De jour comme de nuit cette machine ne dort pas et ne cesse de grossir. Décor moderne d’un eldorado où l’homme qui l’a imaginé s’est perdu dans les larges avenues sans fin.
Ensemble urbain ou l’individu a été oublié au profit de l’intérêt. Invisible, l’homme n’a pas d’existence. Il ne fait que passer suivant un parcoure bien établi en restant au minimum à découvert. Dans la chaleur extrême, radioactive dés le mois de mai, polluée par une circulation frénétique, l’air conditionné des magasins est salvateur. Ville supermarché ou on ne compte plus les centres commerciaux. Paradoxe du produit et de la technique de vente, on trouve d'un rayon à l'autre, des DVD, CD originaux et leurs copies. Illogique. Le raisonnement est différent, la conception des choses est autre dans un monde dont l’image de l’occident sert de publicité : l’image du nouvel homme de demain, donnant le ton de ce qui faut être, vers quoi il faut tendre, un type universel, une homogénéisation où les mannequins chinois sont choisis pour leur apparence européenne. Copie ? La différence, la particularité ne sont bons que pour le tourisme.
Ce fût l ‘eldorado pour moi aussi. En venant à Shenzhen, j‘avais une idée plutôt vague de travail : le minuscule dans la ville, la position de l ‘homme dans l ‘espace urbain, la forme dans la ville, des pistes entr’aperçues dans les quartiers modernes de Paris. Et puis VOIR. Et j‘ai vu. J’ai vu dans shenzhen ce que nos villes nouvelles peuvent devenir. Une ville où chaque entrée de building, magasin, parking, restaurant est "gardiennée ". Effet d’apparence, de standing, le vigile est omniprésent. Fausse sensation de sécurité dans une ville réputée comme dangereuse. Leurs uniformes, dans certains cas sont les mêmes que ceux de la police à quelques détails près. Espace de confusion. On se laisse prendre au jeu du rythme de la ville. Marcher toute la journée sous la chaleur vous abruti à petit feu. Pour survivre il ne faut pas prendre cette ville au sérieux, il faut en rire, rire des façades d’immeubles qui apparaissent comme d’immenses parois d’un gigantesque labyrinthe, de cette foule téléguidée. Je ne cadrais plus mes photos, je laissais une grande part au hasard après avoir, au début de mon séjour, identifié des points dans un ensemble. Ne plus maîtriser pour se donner de la liberté, appréhender ces nouveaux territoires comme le lieu d’un film de science fiction, d’un jeu d’arcade dont la règle est à découvrir. La géométrie d’un parking, d’une place, d’une passerelle deviennent des lettres du haut des tours et constitue des mots des messages surdéterminés. Alors la ville devient un terrain d’exploration, un jeu de piste ou pour avancer - je devais oublier la signification des choses pour photographier simplement ce que je voyais. Réapprendre à voir.
Mon travail s’est construit sous cet angle. Associer des images en vis à vis afin de balayer la signification de ce qui est représentée, affirmer l’aspect subliminal de l’image.
J’ai adoré cette ville, à travers ses formes cachées, cette ambiance de western moderne. Finalement je l‘ai utilisé pour ce qu’elle est. Un lieu ou l’on espère trouver….
Philippe PicÓ
Pouf .projection diaporama intro spectacle *avril 1999
Serie photographique projetée en diaporama à vitesse varîable Danse
http://picophilippe.wix.com/site